mercredi 24 février 2010

Sortie Ciné


Le mercredi, c'est les "Sorties Cinéma", en plus en ce moment, c'est les vacances scolaires, alors qui n'a pas eu l'envie, l'idée ( et vu le temps en ce moment) d'aller au ciné avec les enfants ...Eh bien, attention , car malgré tout ce qu'on pourrait croire, meme les films de Disney sont interdits ... interdit aux MOINS DE TROIS ANS !!!! en fait, l'interdiction concerne l'accès aux salles de spectacles , sur une ordonnance qui date de 1927, aux enfants de - de 3 ans !!
Et c'est toujours d'actualité !
En tout cas, moi je dis BRAVO à l'ouvreuse qui a pu déceler que la petite n'avait PAS ENCORE 3 ANS ....

copie de l'article paru dans le Canard Enchainé du 10.02.2010

La princesse, la grenouille et les poulets
QUEL zèle ! Quel panache ! Et quelle culture juridique ! Le cinéma UGC des Halles (Paris I") et douze valeureux policiers ont conjugué leurs talents, samedi 30 janvier, pour bouter hors de la salle une mouflette venue voir, en famille, un Walt Disney. Comme « Le Figaro » l'a raconté (4/2), les parents ont déjà payé leurs places, ce matin-là, quand l'ouvreuse stoppe la petite Gabrielle. Quel âge, la fillette ? Trois ans dans douze jours, le 12 février. Arrière toute, malheureuse ! Pas question d'aller voir « La princesse et la grenouille » : « C'est la loi, il faut avoir 3 ans », explique l'ouvreuse.
Rien ne l'indique à l'entrée du cinoche, et les parents, qui accompagnent une chic bande de copains, s'installent quand même dans la salle. Resquilleurs ! Délinquants ! La séance commence quand trois flics, armés d'une lampe torche, viennent les déloger dans le noir. A l'extérieur, neuf autres poulets rappliquent, ventre à terre, pour « disperser » ces dangereux accros à Walt Disney. « On a appliqué la loi », répète la direction du cinéma UGC. « Rien que la loi », opine la préfecture de police. Oui, mais laquelle ?
Après s'être bien gratté la tête, les poulets n'ont pu qu'exhumer une « ordonnance concernant les théâtres, music-halls, concerts, bals, cinémas et autres spectacles et divertissements publics », pondue le 1" janvier 1927 par le fringant Alfred Morain, ci-devant préfet de police de Paris à l'époque. Pas de loi, donc, juste un texte réglementaire réservé aux Parigots, qui fleure bon le bec de gaz et le crottin. C'était au temps de Gaston Dou-mergue, du cinématographe, encore muet, et des bobinesqui s'enflammaient. L'ordonnance est donc toujours en vigueur et UGC en applique l'article 198 à la lettre : « L'entrée [des music-halls, cinémas, etc.] est interdite aux enfants de moins de 3 ans. » Bravo ! Mais C'est ce bon préfet de police Alfred Morain, ici en 1927,
qui a empêché la petite Gabrielle d'aller au cinéma.
les pires sanctions sont à craindre. Car il est fort probable, sinon certain, que nos pros de la pellicule appliquent avec une coupable légèreté le reste du texte.
Article 137 : étant donné les risques d'incendie, « l'opérateur et son aide devront disposer [dans leur cabine de projection] de trois siphons d'eau de Seltz ». Et d'une pompe à manivelle ? Article 214 : « L'heure extrême de clôture des représentations est fixée à minuit, en tout temps, sauf autorisation spéciale. » Couvre-feu ! Qu'une spectatrice défaille et un médecin « présent depuis le commencement jusqu'à la fin de toutes les représentations » devra lui donner les sels. Et on ne parle pas de l'article 175, qui impose d'établir « les écuries dans des locaux séparés ». De quoi se faire tout un cinéma...
Isabelle Barré

Je ne sais quoi penser, sauf que les "flics" ont SUREMENT mieux à faire ....

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