samedi 26 septembre 2009

Hypnose et Telé

Mercredi 30 .09 sur DIRECT 8 vers 22 h 00

Une émission sur l'hypnose, avec la participation de "mon patron" , en effet, il est allé à Paris ce mercredi pour tourner l'émission.
Nous avions été contacté en juin par la production, qui avait eu connaissance de la pratique de l'hypnose médicale au bloc opératoire ( article O F - journal de TifiOne aussi )
J'avais passé près de 3/4 h au téléphone pour expliquer à l'assistante, puis FS à nouveau près d'1 h, puis RV était fixé. Au départ, ils devaient venir tourner à la clinique, mais en juillet -aout l'absence des médecins protagonistes rendait les choses difficiles. Au dernier moment, FS est parti seul à Paris, comme un grand ...
Joke :: il devait prononcer le mot "BETTERAVE" et si cela n'a pas été coupé au montage , on devrait l'entendre parler d'un agriculteur dans son champ de betterave .....

Autre chose : Il y a de tout dans cette émission sur l'hypnose, la partie médicale est interessante, mais il y a aussi "le cirque" ( dixit FS)


Hypnose, le mot peut faire sourire. À la clinique mutualiste de Lorient, le DrLanglois n'est pas fakir. Avec le Dr Saudreau, chirurgien vasculaire, ils pratiquent la chirurgie carotidienne sous hypnose.

Rendez-vous à 7h45 devant le bloc opératoire. À l'heure où d'autres en sont encore au petit dej', à la clinique mutualiste de la Porte de L'Orient, les premières opérations vont débuter. Au bloc, une patiente âgée de 83 ans. Elle doit subir une intervention de la carotide. Une opération qui n'est évidemment pas sans risques. À ses côtés le Dr Philippe Langlois, anesthésiste réanimateur, lui parle. Elle n'est pas endormie. Elle ne le sera pas d'ailleurs. Pas d'anesthésie générale, elle a choisi l'hypnose. Pendant tout le temps de l'opération, elle va rester consciente. Tout juste une petite anesthésie locale va l'aider à supporter la position pour le moins inconfortable qu'elle doit subir pendant une heure. «Votre chambre donne côté mer. Vous avez vu la mer?» La question est anodine, et pourtant. Bien avant l'arrivée de François Saudreau, chirurgien vasculaire qui va opérer, Philippe Langlois, formé à l'hypnose, commence son travail, sa mise en condition.

Lumière tamisée et musique douce

La voix est calme, posée. «Vous avez eu le temps de regarder la salle autour de vous?» L'anesthésiste prend par la main sa patiente, capte son attention, lui explique les instruments qui l'environnent, la rassure. «Elle arrive forcément stressée, à moi d'établir le courant, de l'aider à se concentrer. C'est peut-être la phase la plus importante». Dans la salle, les infirmières se sont mises au diapason. Pas un bruit. Philippe Langlois commence à chuchoter à l'oreille de la malade. Il l'aide à bien respirer pour mieux se concentrer. Elle ferme les yeux mais ne s'endort pas. Le chirurgien est en place. Lumière tamisée, musique douce sur fond de chants d'oiseaux. «C'est mon gri-gri. Il n'y a que moi qui l'entends. Ça me rassure», sourit le DrLanglois. C'est parti, il est 8h20.

Une belle histoire

D'un côté de la table d'opération, le chirurgien et deux infirmières, de l'autre, sous un champ opératoire, la patiente et l'anesthésiste. Il lui murmure une douce musique. Alors que la plaie est béante, que François Saudreau joue du bistouri électrique, qu'il farfouille dans son cou, PhilippeLanglois lui parle de danse. La voilà embarquée dans une valse. C'est son truc, à l'anesthésiste, de raconter une histoire. «En consultation, je leur demande de me parler d'un moment sympa de leur vie. Au départ, c'était Santorin, mais hier soir, elle m'a dit qu'elle aimait bien danser, surtout la valse». En piste. Dans la salle, c'est le silence absolu, chacun communique par signes ou par écrit. «Voilà la plaque d'athérome qui bouche sa carotide. C'est la partie malade qui obstrue l'artère et pourrait provoquer une hémiplégie. On va l'enlever et la remplacer parun patch de polyuréthanne», chuchote le Dr Saudreau. Ici, c'est zéro stress. «On s'entend bien avec Philippe, c'est primordial, il faut avoir confiance en l'autre». Visiblement toute l'équipe est sur la même longueur d'onde. Loin de l'effervescence des urgences, dans la salle d'hypnose, c'est la sérénité absolue.

Moins mal que d'arracher une dent

La patiente ne s'est pas rendu compte que le chirurgien l'avait clampé et arrêté la circulation au niveau de l'artère. Tout juste a-t-elle quitté la piste de danse pour serrer la main de l'anesthésiste. Une technique pour vérifier qu'elle se porte bien, qu'elle ne fait pas d'accident vasculaire cérébral. «Sous anesthésie générale, les gens n'ont ni son, ni image. Le problème, c'est qu'on ne peut pas évaluer leur état de conscience». 8h55, le travail de couture a commencé. 9h10, c'est terminé. «Ça va, vous n'avez pas mal à la tête?». «Non». Elle passera deux heures en salle de surveillance post-interventionnelle, avant de retrouver sa chambre. Comme tous les autres patients avant elle, elle ne se sera rendu compte de rien. Certains disent même «arracher une dent, c'est plus douloureux».

  • O-F 27.03.2009


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